Schmielden (chant), Kiko (guitare), Raoul (guitare)
batteurs : Bruno, ÉricTout commença rue de la Loriotte quartier pauvre d'une petite ville de classe moyenne en banlieue parisienne ; est-ce un hasard, la volonté d'un dieu du Métal ou encore un clin d'œil de Thanatos, génie de la mort ?
Il arriva que dans cette petite rue quatre métalleux habitaient : Kiko, Schmielden, Raoul et Éric ! Schmielden et Raoul squattaient d'autres groupes de métal pour pouvoir jouer et chanter un peu. Tandis que Kiko et son cousin Éric jouaient ensemble avec d'autres musiciens...
Et c'est tout naturellement que Schmielden et Raoul se retrouvèrent chez Kiko pour une première répétition (tant pis pour la petite voisine qui dormait). Le courant passa tout de suite, mais les influences musicales de certains laissaient à désirer en effet lors des premiers concerts, ça passait de leur première compo death (Messiah of pain) à Walk of life des Dire Straits en passant par Ramon Perez des VRP ou encore Don't Cry des Guns pour finir par Black Magic de Slayer... Une chanson sortait pourtant du lot : Femmes on vous aime, une sorte d'hymne collégien et provocateur à la sauce rock alternatif ; enregistré live devant la classe de Kiko au collège en 1992 !
Ce qui suit résume assez bien ces années un peu chaotiques :
Dessinée par Raoul en 1992 alors que Thanatos s'appelait encore G.A.F.F. et que nous étions 6 dans le groupe...
Cette BD paraîtra obscure à ceux qui ne nous ont pas connu à cette époque ;-)
Mais très vite, Kiko, Schmielden et Raoul voulaient jouer une musique plus dure et agressive, au grand dam des autres membres. Les membres partirent plus ou moins de leur plein gré et plus ou moins rapidement...
Seul Éric voulait rester et abandonna le synthé qui ne servait plus qu'à
jouer Messiah of pain pour la batterie beaucoup plus utile pour le métal...
Le problème principal était le bassiste qui manquait, après des recherches et des essais parfois absurdes, Schmielden eut l'illumination : il se mis à la basse en plus du chant, malgré les réticences des autres musiciens (au bout de combien de temps arriverait-il à suivre les autres ?)...
Schmielden (chant et basse), Kiko (guitare) et Raoul (guitare et programmation Robocop)
batteurs : Éric, Michael, Robocop, Sébastien, Fred, ...Cette solution s'avéra finalement décisive, les progrès de Schmielden furent (très) rapides et permirent de mettre à jour ses formidables talents de compositions.
Pour toi lecteur, une rareté de cette période : Splendid Horror qui n'a jamais été finie mais on peut y sentir les prémices du génie Thanatos !
Splendid Horror et Messiah of pain, death simplistes, furent progressivement abandonnés, au profit de compositions plus ambitieuses (I wouldn't like to be human, Alchemist of pain, Burn the population, A snare and a delusion).
Les premiers concerts qui eurent lieu (par chance) dans des salles réputées (Salle des fêtes de Melun, le MAS, ...) étaient prometteurs. Le nom Thanatos commençait à circuler.
Mais l'écart de niveau entre Éric (le batteur) et les autres membres du groupe commençait à se creuser. Éric avait une très bonne oreille naturelle qui lui permettait de jouer facilement de tous les instruments (synthé comme on l'a vu plus haut, batterie mais aussi guitare et basse !) et comme cela arrive pour beaucoup de musiciens, il resta sur ses acquis sans travailler vraiment son instrument. De plus le métal violent n'était pas vraiment son style de musique... Bref, tu l'as compris, un jour le clash se produisit et Thanatos vira son batteur, le premier d'une (longue) série.
Impossible de parler de cette période sans aborder la salle de répétition : la MLC (ou MJC, on n'a jamais su) future Citrouille. Pour un prix défiant toute concurrence (7€50), ils pouvaient y jouer trois heures pas semaines. Seul hic, l'électricité et le chauffage étaient fournis mais pas la sono. Le public n'y était pas admis mais on le retrouvait chaque semaine qui écoutait, une bière à la main ! Salle de tous les excès, une pétition a circulé pendant plusieurs années pour les empêcher de jouer, à cause du bruit. Manowar n'avait qu'à bien se tenir. ;-)
Rapidement Thanatos trouva un jeune batteur pour succéder à Éric : Michael. Il n'habitait pas dans la même rue, mais avait d'autre qualités... Il aimait cette musique et était bosseur. Mais comme tout n'est jamais parfait, ses parents devaient l'emmener en voiture chaque dimanche pour la répétition avec sa batterie et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'était pas très ponctuel.
Les années noires
Schmielden (chant et basse), Kiko (guitare et chant), Raoul (guitare), Fred (batterie)
La résurection eut lieu en 2004, le bruit circule que le groupe aurait repris du service suite à la pression des fans !
En tout cas THANATOS réveilla la Loco à Paris au côté de Destruction, puis le Babylone Café d'Amiens qui finit en douche de bière pour le plus grand plaisir des fans enragés.
Aujourd'hui THANATOS, dont le nom a été repris par une multitude de groupes, va à nouveau répandre la fureur de ses textes fustigeant l'humanité, accompagnée d'une musique toujours plus empreinte d'un désir de mort.
Les hostilités reprirent en cette année 2007, alors que la planète prenait feu et que la lune regardait le monde d'un sourire morbide. Thanatos a donc été finaliste d'Emergenza. Impulsif et dévastateur, le groupe a déclenché la fureur de la foule à l'Elysée Montmartre.
Thanatos a également enregistré un live au New Morning qui hante encore les mémoires par la nouveauté et l'audace de cette œuvre brutale. A réécouter en attendant qu'ils daignent sortir ce qu'ils forgent en ce moment dans leur studio envahi par la moiteur des dessous de bras et l'haleine de bière.
L'activité du groupe est au ralenti mais les musiciens jouent encore ensemble de temps en temps.
Il paraitrait que Raoul prépare quelque chose confiné dans son coin...